Médecine esthéthique

1. LE VIEILLISSEMENT


Qu’ elles soient dues au vieillissement ou tout simplement d’expression, les rides marquent les visages et nous donnent un air fatigué et triste. A 30 ans les contours nets dessinent un ovale parfait. A la cinquantaine les premières altérations de volume donnent un air fatigué. A partir de 70 ans, l’affaissement des tissus cutanés, graisseux et musculaires vieillit la physionomie.

Dès 40 ans, les premiers signes du vieillissement

Bien que les visages ne s’altèrent pas de façon identique, certains signes apparaissent chez quasiment tous les individus. Tout d’abord, suite à un amincissement de l’épiderme dû à un ralentis- sement du renouvellement cellulaire, les premières rides se forment dès la trentaine et s’accentuent au cours des ans.

A la quarantaine, on observe généralement un début de chute de la paupière supérieure. Vers 45 ans, la structure osseuse de l’orbite commence à devenir visible. Dans notre jargon?médical, nous disons qu’elle se “squelettise”. Il y a donc là une légère première modification de volume au niveau du visage.

Ensuite, au cours du temps, l’affaissement (la ptose) de la région supérieure du contour de l’œil aura tendance à s’accentuer, entraînant la chute de la queue du sourcil. Au niveau de la paupière inférieure, une poche graisseuse plus ou moins prononcée selon les individus va peu à peu s’installer, donnant un air fatigué. Plus tard, aux alentours de la cinquantaine, cette région orbitaire subit une fonte du tissu graisseux qui fait d’abord apparaître une zone d’ombre, puis un vrai cerne. Cette perte de volume accentuera encore l’expression lasse du regard.

A partir de la cinquantaine, fonte des volumes graisseux

A cette étape de la vie, pour la plupart des visages, une ptose cutanée et une fonte musculaire plus ou moins importantes ont entraîné une altération de l’ovale, lequel, devenu moins net, crée parfois des « bajoues » qui alourdissent les contours. Les femmes aux pommettes hautes ont la chance de subir plus tardivement ce type d’altération. Entre 55 et 65 ans, peu à peu, en même temps que les lèvres perdent leur fermeté et s’amincissent, une fonte progressive des tissus graisseux de chaque côté de la pointe du menton en fait ressortir l’ossature, le rendant plus « pointu ». Une modification de volume souvent méconnue qui enlève de la douceur.

Autre altération de volume à ces âges : celle de la partie interne de la pommette, appelée par les esthéticiens « la vallée des larmes ». En se creusant, cette région crée une zone d’ombre qui vieillit incontestablement. A cette période de la ménopause, les pertes en œstrogènes et progestérone, qui exercent un rôle important dans la fabrication du collagène, de l’élastine et de l’acide hyaluronique, contribuent au relâchement cutané.

A la soixantaine, affaissement des tissus
A ce stade, les tempes commencent insidieusement à se creuser, accentuant le relief osseux. Sans lifting ni traitement, le visage présente de façon plus ou moins marquée les signes d’une ptose de l’ensemble de ses éléments : muscles, aponévrose, graisse et peau. Le vieillissement est global, on peut comparer cet affaissement à une sorte de glissement de terrain. Mais les visages qui bénéficient d’une ossature harmonieuse avec pommettes bien dessinées, front bombé et mâchoire carrée supportent mieux le poids des ans que ceux n’ayant pas la chance d’avoir ce soutien osseux des parties molles.

A 70 ans et plus, diminution de tous les volumes

L’ossature à son tour s’est plus ou moins altérée, suite à un lent processus de déminéralisation, et elle a perdu de son volume. Pour faire simple, il y a amincissement de tout.

Mais … pour compenser ces pertes, pour rajeunir, il n’est plus indispensable de passer par le bistouri. Nous avons heureusement, depuis quelques années, des molécules de comblement dégradables, sans effets secondaires à long terme. Les femmes d’aujourd’hui savent que, même après 70 ans, elles pourront vieillir en conservant un visage aux traits harmonieux.

En médecine esthétique, l’effet « French Touch » est le plus recherché chez nous : un résultat naturel, un visage plus serein et lumineux. Nous ne cherchons pas à tout effacer mais simplement à garder un visage plus radieux et qui vieillira mieux et plus doucement …

Il faut savoir que la Médecine Esthétique évolue très vite devant la forte demande des patientes et ne se limite plus au traitement des rides, c’est la raison pour laquelle une formation médicale ne suffit pas, il faut y associer une formation esthétique pour prendre en charge l’aspect global du visage afin d’éviter les ratages en tout genre : excès de traitements, traitements répétés d’une seule zone du visage, disharmonie, perte de l’identité du visage…

Le rôle du médecin est donc aussi de vous aider à cibler les zones à traiter et de vous conseiller dans les choix de traitements pour un résultat optimal mais toujours NATUREL.
Le meilleur traitement esthétique est celui qui passe inaperçu (« tout le monde le verra mais personne ne le saura ») et qui vous fera vieillir doucement en accordant votre miroir à votre état d’esprit. Une qualité essentielle indispensable à cette discipline est donc le SENS ARTISTIQUE et il ne s’apprend pas dans les manuels…

Pour obtenir de tels résultats il est impératif de commencer ces traitements relativement tôt (entre 35 et 45 ans) pour prévenir les outrages du temps et éviter les « réparations » qui seront alors bien plus difficiles et longues et qui seront évidentes à tout votre entourage … Comme dans tous les domaines et principalement le domaine médical : il vaut mieux prévenir que guérir !

2. LES SOLUTIONS


1. L’ACIDE HYALURONIQUE

Constituant naturel de l’organisme, il est avec le collagène un constituant essentiel de notre derme, formant un véritable « matelas » sur lequel repose l’épiderme. Avec le temps, la production d’acide hyaluronique diminue entraînant la formation de rides et sillons.
Pour combler les rides, on utilise le plus souvent de l’acide hyaluronique produit par génie génétique. Ces produits sont non-allergisants , et les tests préalables sont donc inutiles. Puissant hydratant, réparateur, il constitue un véritable frein au vieillissement cutané.
Nous avons à notre disposition plusieurs types d’acide hyaluronique de réticulation différente permettant de traiter les rides superficielles et les rides profondes.

Les indications les plus fréquentes sont :
         Les sillons naso-géniens
         Les plis d’amertume ou « marionettes »
         le pourtour des lèvres et les fines rides péri-buccales et au pourtour des joues
         le volume des lèvres (car il diminue avec l’âge)
         les pommettes
         les cernes et la vallée des larmes

L’acide hyaluronique a une tenue moyenne de 12 mois : le produit est entièrement résorbable, et les résultats sont maintenus en réinjectant. Entre-temps, le sillon ou la ride est « bloquée » et ne peut donc pas continuer à s’approfondir, comme elle le ferait de façon naturelle. On peut donc dire que le vieillissement est stabilisé, le visage est moins fatigué et plus serein et le moral est au beau fixe !

2. LE MESOLIFT OU BIO-REVITALISATION DU VISAGE

Il s’agit de micro-injections d’un complexe de vitamines, de minéraux et d’acide hyaluronique, assurant une meilleure oxygénation de la peau, une forte hydratation, et agissant donc contre le relâchement cutané en donnant un effet « déplissant ». On peut dire qu’il s’agit de la « super crème » de l’esthéticienne, injectée dans le derme alors que la pénétration d’une crème, si bonne soit-elle, reste très limitée ... Après quelques séances, la peau retrouve son éclat.

3. LA TOXINE BOTULIQUE ou « BOTOX »

Concernant les rides d’expression (intersourcilières, frontales et de la patte d’oie), c’est la contraction musculaire qui en est la cause. Cette contraction devient excessive avec l’âge, par hypertonicité du muscle, ce qui amplifie les rides en vieillissant. C’est ainsi que de « dynamiques », les rides deviennent « statiques » et permanentes indépendamment des mimiques d’expression.
La toxine botulique va bloquer cette contraction et donc faire disparaître les rides existantes ainsi qu’empêcher l’apparition de nouvelles rides.

Il existe deux types de toxine de type A (Botox et Dysport), et une toxine de type B nettement moins efficace. Ce médicament est produit depuis 1980 pour traiter les spasmes des paupières, le strabisme, et les torticolis spasmodiques. Plusieurs millions de traitements ont déjà été réalisés dans le monde. La toxine botulique est modulable, elle diminue l’activité musculaire de façon sélective et localisée, sans créer de paralysie. Elle permet d’obtenir un visage plus lisse, plus reposé sans être « figé ». C’est aujourd’hui le produit médical de choix pour les rides du haut du visage.
La fréquence des injections, ainsi que la dose utilisée sont fonction du volume du muscle traité ainsi que de l’intensité des mimiques du patient. Les résultats se maintiennent durant 6 mois et deux injections/an sont conseillées pour l’effet anti-âge sur le long terme. Il n’y a ni rougeur, ni gonflement et vous pouvez reprendre vos activités dès la sortie du cabinet.

4. PRP ou INJECTION DE PLAQUETTES AUTOLOGUES

L’utilisation du PRP remonte à près de 30 ans en chirurgie maxillo-faciale. Son utilisation s’est largement répandue en traumatologie du sport depuis une dizaine d’années, comme alternative à la chirurgie ou comme adjuvant chirurgical. De nombreuses études ont été réalisées et les risques de complications liées à l’utilisation du PRP sont faibles parce le produit, issu du propre sang du patient, n’a pas de risque de rejet ou d’allergie. Les mécanismes naturels de la cicatrisation sur un organisme en cas de lésion vasculaire sont les suivants : activation puis agrégation plaquettaire, stabilisation de la fibrine permettant la formation d’un thrombus (caillot) et libération de facteurs de croissance, stimulant la prolifération cellulaire et ainsi la cicatrisation.
Le principe du traitement par PRP est de reproduire ces mécanismes de cicatrisation et de régénération tissulaire par injection dans le tissu lésé de plasma sanguin autologue concentré en plaquettes. Ce tissu peut être un tendon, un ligament, un muscle, une articulation, une plaie qui ne cicatrise pas, une ride, des sillons, des cernes ou tout un visage pour donner une bio-réjuvénation. L’alopécie débutante est également une indication de PRP. L’utilisation est purement médicale ou accompagne un geste chirurgical.
La préparation de PRP nécessite un prélèvement sanguin du patient, qui est centrifugépour séparer le plasma pauvre en plaquette (PPP : 5%) en surface, le plasma riche en plaquette et en fibrinogène (PRP : 40%) au milieu, des globules blancs au fond du tube (55%). Le séparateur cellulaire permet d’augmenter la concentration des plaquettes de l’ordre de 200% et des facteurs de croissance contenus dans leurs granules de 200 à 600%.
Le plasma concentré en plaquettes est ensuite réinjecté dans la zone pathologique. Ces plaquettes libèrent des facteurs de croissance en grand nombre, permettant la cicatrisation des tissus lésés en stimulant les cellules souches locales.